C’est en cherchant la topographie de la Grande glacière du Parmelan, que je suis tombé sur la topographie de la Glacière d’Aviernoz pas très loin de la première. Cette dernière fait néanmoins partie du gouffre des verts luisants, appartenant au réseau de Bunant. Après avoir corrigé le tir et visité la première il y a quelques semaines, nous voilà cette fois parti pour faire la petite traversée de la Glacière d’Aviernoz. En cherchant des renseignements, je rencontre par mail Jerry Garcia. Ce dernier nous fera une petite visite au club avec sa femme et nous expliquera comment s’y rendre et l’équipement à prendre et à faire. Nous voilà donc partis avec Myriam et Denis pour cette aventure. Le trajet en voiture se déroulera sans accros, nous croisons néanmoins quelques vaches qui montent à l’alpage en tracteur. Des valeurs se perdent. Nous nous garons au parking des grimpeurs à 1351 mètres d’altitude. Un chemin en légère montée nous conduit au chemin du petit montoir sur lequel se trouve à sortie de notre traversée : la grotte inférieure de la glacière d’Aviernoz. Les grimpeurs rencontrés la connaissent mais sous l’appellation « bières au frais ». Nous admirons la buée qui sort de là et nous prenons le chemin à la recherche de l’accès à l’entrée supérieure. Denis dans son élan montera un peu haut. C’est avec une nouvelle Favrerie au compteur que nous rejoindrons l’entrée par le haut. L’entrée est magnifique avec son cône de neige, la cavité invite à la visite. Nous nous changeons dans la foulée et commençons la visite par une descente en rappel sur une coulée de neige qui nous permet de rejoindre les échelles qui mènent aux puits pour la traversée. Pour l’équipement, nous commençons par un bout de main courante, puis avec la technique maillon rapide pour le rappel de la corde. Denis descend et va directement voir la suite afin de nous assurer que nous sommes au bon endroit. Il descend le premier puits d’une dizaine de mètres et repère la plateforme dont nous a parlé Jerry. Myriam entame la descente dans ce puits pendant que je déséquipe le premier rappel. Puis je rejoins Myriam et prépare la corde jaune pour Denis dans le puit du trouillomètre. Denis rééquipe ce premier P10 en rappel et nous rejoint. Et c’est parti pour ce puits avec un nom si évocateur. Et pourtant, nous le trouverons très joli, mais pas si terrible. Nous pensons que ce puits devait être redoutable quand les parois étaient couvertes de glace. Arrivés en bas de ce puits, nous avons quand même une petite frayeur au moment du rappel de la corde. Nous devrons nous y mettre à deux pour tirer dessus, les deux brins se sont bien sûr enroulés l’un dans l’autre. Nous visitons ensuite les salles du bas qui sont plus magnifiques les unes que les autres. De très grandes salles avec des cascades et des concrétions de glace dans tous les coins. Nous ressortons de la cavité après 2 heures de TPST. La visite n’était pas très longue mais fort charmante. Nous prenons un petit pique-nique au pied des voies d’escalade puis nous entamons le chemin du retour. Des paysans nous chambrent un peu en nous disant que de toutes façons, nous sommes moins fort que Fredo Pogia, nous leur répondons que peut-être, mais nous nous avons trouvé la suite qu’il n’a pas vue. Message à faire passer… Nous prendrons un petit panaché chez Denis sur la route du retour. Nous pouvons dire que la saison spéléo commence bien.
Un seul regret pour cette sortie, nous avons oublié de prendre le Spritz avec toute cette belle glace...