Cette traversée m’a tapée dans l’œil quand j’avais consulté le programme des sorties du UIS 2022.

Le réseau de la Tanne aux cochons, dont fait partie la Tanne du Névé et la Porte Cochère, est une cavité majeure du massif du Margériaz.

La Tanne du Névé doit son nom au cône de neige au fond du puit et la Tanne aux cochons tient son nom d'un malheureux cochon tombé à la base du premier puit. On y trouve d’ailleurs quelques ossements égarés.

Le RDV est fixé à 9h30 chez Denis. Me trompant d’une heure, j’ai donné RDV à Alex chez moi à 8h. Pauvre Alex, je l’ai fait stresser pour rien et n’ayant pas eu le temps de préparer son délicieux sandwich, il se voit contraint d’aller acheter son casse-croûte à la coop en bas de chez moi.

Nous voilà enfin chez Denis qui est en train de préparer un savoureux Ceviche pour Magda.

Dernier check du matos, nous partis dans la joie et dans la bonne humeur avec plein d’enthousiasme.

Denis nous a déniché « le parking » en contre-bas de la station, ce qui nous fait gagner une bonne vingtaine de minute de marche et nous permet d’emprunter un sentier à l’ombre dans la forêt qui nous amène à la Tanne du Névé en nous promenons sur des beaux lapiaz. Pendant que Denis passe un petit coup de fil à Ludo pour avoir quelques détails/conseils, Alex repère le trou Tanne aux cochons à une trentaine de mètre plus loin. Il nous confirme que la corde est bien en place pour sortir par ce dernier. Hop nous nous changeons à la Tanne du Névé. La descente en rappel de 13m nous amène à l’entrée avec son fameux cône de neige. Nous avançons jusqu’au panneau indiquant la fin de la partie touristique. Les choses sérieuses commencent et je suis heureuse de retrouver cet élément sous-terrain. Nous descendons une succession de jolis petits puits avec de petites vasques, ressauts, des belles étroitures et un petit méandre équipé avec une main courante qui s’avère, par moment, bien engagé. Ce sont plusieurs passages délicats qui passe très bien en descendant avec un positionnement par moment judicieux, et pour ma part, pourquoi le cacher, de contorsions plus ou moins académiques. Ces fameux méandres qui sont la particularité marquante de ce trou.

Il y a quelqu’un qui s’aventure dans une étroiture non explorée et se trouve vite obligé à faire demi-tour ;o) et d’abandonner de jouer à Dora l’exploratrice. Un dernier puits et nous sommes dans la jonction pour Tanne aux cochons. Nous progressons dans les ressauts et un petit puit et nous voilà dans le fameux méandre du Diable, le bien nommé. Des centaines de mètres en épingle à cheveux à ne plus en finir me donnant l’impression de tourner en rond.

Nous serpentons ce méandre bien esthétique et admirons sa hauteur si impressionnante. Des charmantes lucarnes... tiens c’est qui de l’autre côté ? Petite pause casse-croûte dans un tronçons un peu plus large et encore quelques mètres de progression c’est la fin du méandre. Nous entamons la remontée et enchaînons les puits. Les premiers puits sont un peu exigus mais très esthétiques et dans lequel nous admirons des coquillages fossilisés vieux de 115 millions d’année. Retour par la rivière souterraine où un petit barrage est installé. Encore un passage bien étroit et nous voilà à la sortie de Tanne aux cochons.

Petit passage à Rivière le Chéran pour nettoyer notre matériel.

L’équipement des cavités remarquables proposées à la visite pour l’occasion a été complètement revu, les points d’amarrage changés et les cordes renouvelées. Merci à tous les spéléologues de leur investissement et qui ont donné de leur temps pour nous permettre de réaliser cette magnifique traversée.

TPST 4 h